LES POUVOIRS PUBLICS « accélèrent et sécurisent » UN PROJET DE STUDIOS A TOULOUSE … ALORS QUE LES INDUSTRIES TECHNIQUES ATTENDENT TOUJOURS LE PLAN DE SOUTIEN PROMIS !
COMMUNIQUE DE PRESSE
La Fédération des Industries du Cinéma et de l’Audiovisuel (FICAM) a pris connaissance, par la presse et avec consternation, de la décision gouvernementale, le vendredi 13 avril 2012, de l’adoption d’une « procédure accélérée et sécurisée » destinée à attribuer 25 hectares de foncier de TOULOUSE FRANCAZAL aux Studios américains RALEIGH, dont le projet est piloté par Monsieur Bruno GRANJA.
La FICAM – qui regroupe la quasi-totalité des Industries techniques françaises – a écrit la semaine passée au Directeur de Cabinet du Président de la République pour lui faire part de sa stupéfaction d’assister à une telle mobilisation pour ce projet qu’elle juge « improbable ».
Dans cette lettre demeurée pour l’heure sans réponse, la FICAM soulignait que la filière technique du cinéma, frappée depuis deux ans tant par la crise économique que par de violentes mutations technologiques, restait dans l’attente d’un plan de soutien pourtant promis par le Ministre de la Culture voici quatre mois après l’effondrement du Groupe Quinta Industries (dont les mesures émanaient d’un rapport daté de 2010 établi par le Contrôleur général des finances Jean Yves LEPERS).
N’ayant eu aucune communication officielle du projet des Studios RALEIGH, la FICAM en découvre les premiers éléments exposés par Monsieur GRANJA dans la presse qui soulève que « les arguments avancés par Monsieur GRANJA ne résistent pas à une analyse macro et micro économique, du métier comme du marché, révélant par là même une inquiétante méconnaissance du secteur » (La Tribune datée du vendredi 13 avril 2012)
Attachée à la qualité et à la confiance de ses relations établies depuis de nombreuses années avec les Pouvoirs publics, la FICAM considère que son rôle est d’alerter les Collectivités Territoriales concernées de l’incohérence d’un projet qui, hormis ses promesses irréalistes, développerait une surcapacité flagrante de l’offre de Studios sur le territoire national.
Ainsi, l’ouverture prochaine des neuf plateaux de la Cité du cinéma de Luc BESSON à Saint Denis (93) entraine, de facto, la fermeture d’un même nombre de plateaux parisiens.
La FICAM s’interroge alors sur les objectifs réels des promoteurs de ce projet et ne s’explique pas une telle mobilisation des Pouvoirs publics, par ailleurs tant attendue pour consolider l’avenir des Industries techniques et donc, la Production cinématographique en France.
Hervé CHATEAUNEUF
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