CP FICAM // LONG METRAGE 2018 // UN TAUX DE DELOCALISATION A SON PLUS BAS NIVEAU DEPUIS 10 ANS
UN TAUX DE DELOCALISATION À SON PLUS BAS NIVEAU DEPUIS 10 ANS //
LE CREDIT D’IMPÔT CINEMA CONFIRME SES EFFETS POSITIFS
Un taux de délocalisation au plus bas et un bon niveau d’activité…
Le taux de délocalisation des semaines de tournage est mesuré à 20% en 2018, soit le plus bas niveau de la décennie. Notons que les films supérieurs à 20 M€ de budget sont totalement relocalisés (Le Prince oublié de Michel Hazanavicius et J’Accuse de Roman Polanski). Le maintien de ces bas niveaux historiques depuis trois ans confirme l’efficacité du Crédit d’impôt Cinéma, réformé au 1er janvier 2016.
La production de longs métrages de fiction d’initiative française (hors films d’animation et documentaires) est en hausse de 8% entre 2017 et 2018, pour atteindre les 182 projets mis en production, soit le plus haut niveau de la décennie après 2015. Le nombre total de semaines de tournage est quant à lui en hausse de 2% pour arriver à 1255 semaines. Le nombre de semaines de tournage en France est le plus élevé de la décennie, au-delà de la barre des 1000 semaines de tournage (+4% entre 2017 et 2018). Dans le même temps, le nombre de semaines de tournage à l’étranger est le plus bas de la décennie (249 semaines, en baisse de 6%).
Le taux de délocalisation des effets visuels est quant à lui mesuré à 19% en 2018, dans la continuité du taux de 2017. Nous assistons à une véritable relocalisation des effets visuels en France depuis deux ans, conséquence combinée du plan « effets visuels » initié par le CNC (nouvelles aides CVS et CVSA) ainsi que de la prise en compte des dépenses VFX dans le calcul des points d’agrément. Parmi les principaux projets à forts effets visuels cette année, citons Nicky Larson de Philippe Lacheau, Benedetta de Paul Verhoeven, Le Prince oublié de Michel Hazanavicius ou encore J’Accuse de Roman Polanski. Les effets visuels sont employés dans 83% des films de fiction d’initiative française en 2018 (contre 65% en 2015).
… mais les montants investis ont perdu 150 M€ depuis 2015 // La part des postes techniques dans les budgets est à 10%
Cependant, les investissements des films baissent de 6% entre 2017 et 2018, subissant une érosion constante depuis le pic de 2015 (perte de 150 M€ en 4 ans). Nous avons 15 films supérieurs à 10 M€ (seulement deux à plus de 20 M€) soit le plus faible total sur cette tranche depuis 2014. Les films compris entre 2 et 7 M€, au nombre de 103, obtiennent quant à eux leur meilleur total de la décennie. L’investissement moyen par film baisse ainsi de 13%. Les postes techniques représentent 10% des investissements en 2018, contre 11,3% en 2017, ce qui témoigne de la forte pression subie par les prestataires et en premier lieu par les acteurs de la post-production, en bout de chaîne de fabrication. Les investissements dans les postes techniques baissent de 16% sur la période. À ce sujet, la FICAM a transmis en début d’année un certain nombre de propositions au CNC en vue de l’établissement d’un véritable Plan Post-production, étape essentielle pour une meilleure considération de cette filière et pour une prise de conscience de la valeur du savoir-faire de nos entreprises.
Contacts :
Jean-Yves Mirski (Délégué Général) // Tél. 01 45 05 72 47 //
Stéphane Bedin (Délégué Général Adjoint en charge des Observatoires) // Tél. 01 45 05 72 49