BILAN DES 1ERS ETATS GENERAUX DU CINEMA EN FRANCE
« POUR SORTIR DU PARADOXE, …
LES ETATS GENERAUX DISTINGUENT 3 OBJECTIFS MAJEURS »
La démarche entamée par la Fédération des Industries du Cinéma, de l’Audiovisuel et du Multimédia (FICAM), à l’aune des « évènements QUINTA » justifie pleinement cette Rencontre qui a réuni pour la 1ère fois les quatre grandes familles du cinéma – Artistique, Production, Diffusion, Technique, le lundi 19 mars au Studio Gabriel.
L’enjeu était, d’une part, de fixer les nouveaux repères du cinéma numérique, et d’autre part d’analyser « l’autre vérité » de la production en France, une réalité industrielle fragile, éloignée de toutes les récompenses que récolte actuellement le cinéma français.
Du film au cinéma numérique (matinée)
Plusieurs professionnels se sont accordés à dire que les nouveaux workflow liés entre autres aux caméras à grand capteur, nécessitaient de définir un vocabulaire commun à l’ensemble de la filière et à identifier plus clairement les normes et les étapes clés de sécurisation d’un film et de ses éléments.
Au-delà de la question purement technique, de nombreux aspects juridiques restent à réformer.
Au regard des nouveaux coûts liés à la sécurisation et au stockage des œuvres, une réforme des points d’agrément CNC reste à mettre en œuvre.
Enfin, les normes des futurs fichiers « maître » d’exploitation destinées à l’ensemble des plateformes de diffusion devront être reprécisées.
La présence des Directions concernées du CNC a conforté la pertinence de la démarche et de son orientation.
Les réalités de la production en France (après-midi)
Devant faire face à des réalités tellement diverses voire divergentes, le dialogue s’est avéré difficile entre les différents acteurs de la filière du cinéma compte tenu du paradoxe des chiffres : “ Croissance du nombre de films produits en France (272) et de l’Exploitation en salles (215 millions d’entrées), investissement dans le cinéma au plus haut niveau (1,2 milliards €), alors que depuis 8 ans, « les postes techniques s’effondrent de 16% dans le budget moyen des films ».(source CNC)
Conjuguée aux conséquences financières des mutations technologiques, cette « perte de valeur » impose un changement immédiat des comportements par une prise de conscience tant des Producteurs que des Industries techniques.
Le renforcement des Entreprises impose quant à lui l’établissement d’un « corridor » auprès du FSI afin d’appuyer la consolidation entreprise.
La réalisation d’une œuvre répond à une adéquation réelle entre l’ambition artistique et sa contrainte budgétaire.
A défaut d’avoir pu trouver les solutions d’un financement équilibré, l’ultime variable d’ajustement conduit le producteur à la délocalisation du tournage et de la postproduction.
C’est ainsi que l’on observe un inquiétant sursaut des productions délocalisées, de 25% des films français en moyenne annuelle jusqu’à 60% des 1er et seconds films de jeunes réalisateurs, soit une perte économique et d’emplois de 196 Millions € en 2010.
La délocalisation ne peut être une fatalité. Un aménagement du CREDIT D’IMPOT CINEMA est unanimement attendu pour enrayer cette crise.
L’annonce faite 48h plus tôt par la Commission Européenne d’un réexamen des aides d’Etat au Cinéma et à l’Audiovisuel, et la perspective d’une « Communication » dès fin 2012 susceptible de porter atteinte aux mécanismes français notamment, a créé une vive inquiétude parmi les participants.
La FICAM va s’adresser aux candidats à l’élection présidentielle afin de les alerter de la gravité de cette démarche et connaître leurs intentions sur la nécessité que la politique reprenne ses droits en Europe afin que l’exception culturelle des Etats cesse d’être l’objet d’attaques répétées de la technocratie européenne.
La FICAM rappellera également l’urgence des mesures attendues, tant à travers le F.S.I. (Fonds stratégiques d’investissements) que de l’aménagement du CREDIT D’IMPOT CINEMA.
Bien que la représentativité des forces vives de la production n’ait pas été aussi complète qu’espérée – probablement due à une préparation accélérée par l’urgence des évènements – les ETATS GENERAUX 2013 exigeront de mobiliser leurs acteurs très en amont afin de donner aux échanges la véritable portée qu’ils méritent.
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