ETATS GENERAUX DU CINEMA EN FRANCE
COMMUNIQUE DE PRESSE
15 mars 2012
1ers ETATS GENERAUX DU CINEMA EN FRANCE
« L’AUTRE REALITE DE LA PRODUCTION EN FRANCE »
Lundi 19 mars – Studio Gabriel
La bonne santé apparente du cinéma français (207 films produits en 2011, 1.2 milliard investis et 215 millions de spectateurs) cache de graves dysfonctionnements qui affectent de nombreux acteurs de notre Industrie et mettent en péril toute l’économie du cinéma.
Au paroxysme de la crise provoquée par la liquidation du laboratoire QUINTA en décembre dernier – révélatrice de la fragilité des Industries techniques du cinéma – et au regard de ses conséquences inéluctables sur l’avenir de la production nationale, la FICAM proposait l’organisation des « 1ers ETATS GENERAUX DU CINEMA EN FRANCE ».
Le contexte économique, financier et politique impose cette initiative afin d’analyser les évènements et leurs causes puis d’en tirer toutes les conclusions possibles avec les quatre grandes familles cinématographiques :
ARTISTIQUE : Auteurs, Réalisateurs, Acteurs, Agents Artistiques
PRODUCTION : Producteurs, Financeurs, Conseils
DIFFUSION : Distributeurs, Diffuseurs, Exploitants
TECHNIQUE : Industries techniques, Techniciens
Ces ETATS GENERAUX seront un lieu d’échanges objectifs et sans détour, les professionnels identifieront les évolutions que l’état des lieux de la production leur impose pour assurer la pérennité du modèle cinématographique français.
Le caractère indissociable de toutes les composantes de l’industrie cinématographique induit que la défaillance d’une seule d’entre elle compromettrait la production française.
Deux enjeux majeurs seront débattus :
Du film au cinéma numérique (matinée):
Définir un nouveau vocabulaire commun des normes et repères indispensables au processus de fabrication du cinéma numérique.
Les réalités de la production en France (après-midi):
La réalisation d’une œuvre répond tant à une vision artistique qu’à un impératif économique qui doit plus que jamais trouver une adéquation réelle entre l’ambition artistique et sa contrainte budgétaire.
A défaut d’avoir pu trouver les solutions d’un financement équilibré, l’ultime variable d’ajustement conduit le producteur à la délocalisation du tournage et de la postproduction.
C’est ainsi que l’on observe un inquiétant sursaut des productions délocalisées, de 25% des films français en moyenne annuelle jusqu’à 60% des 1er et seconds films de réalisateurs.
Le moment est donc venu de prendre acte qu’une page de notre cinématographie se tourne avec le cinéma numérique, mais aussi, avec la profonde mutation de notre modèle de production qui impose de nouveaux modes de fonctionnements.
S’en remettre à la règlementation ou à la recherche de nouveaux financements publics ne peut que différer la mise en œuvre des décisions nécessaires au cœur de nos usages et serait aussi prétexte à nous exonérer de nos responsabilités respectives à l’égard d’une Industrie cinématographique en danger.
Ces états généraux sont le point de départ d’un processus qui devrait aboutir à une nouvelle forme de citoyenneté cinématographique.
Contact Presse :
Caroline VENZO
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