L’AVENIR DE LA FILIERE TECHNIQUE DU CINEMA ET DE LA TELEVISION
REPOSE SUR LA MISE EN PLACE D’UNE AIDE D’URGENCE DE 100 M€
La FICAM a déclaré que les 150 entreprises qu’elle représente – et qui assure 100% de la production française cinéma/télévision – se trouvent désormais au pied du mur et que la seule issue pouvant garantir l’avenir de la filière repose sur un dispositif de grande ampleur mis en place dans les toutes prochaines semaines.
Comme c’était prévisible, une dotation « Industries techniques » inférieure à 1% du compte de soutien cinématographique est sans commune mesure avec l’ampleur et la proximité de l’échéance technologique que la filière doit assumer.
Alors que Distributeurs et Exploitants finalisent un accord historique – qui ne prend malheureusement pas en compte les enjeux des Industries techniques pourtant contraints aux mêmes mutations -, le CNC lance enfin un audit des mesures pouvant préserver l’avenir de la filière.
A l’image de ce qu’il a su organiser avec les Distributeurs et les Exploitants, pourquoi le C.N.C. ne saurait-il élaborer un dispositif garantissant aux Créateurs et aux producteurs l’avenir de leurs Industries techniques.
A ce jour, les entreprises ont déjà dû procéder à 164 licenciements. Près de 500 autres suppressions d’emplois sont envisagées à très court terme. Voici 6 mois, la FICAM prédisait déjà un risque de 1500 licenciements.
La FICAM tient à alerter les Pouvoirs publics sur la très forte inquiétude de nombreux de ses salariés et aux conséquences que pourrait engendrer le grand désespoir lié à la disparition de leur profession.
Si ce nouveau Groupe de travail décidé par le CNC est quoi qu’il en soit essentiel pour sauver ce qui peut encore l’être de la filière technique nationale, la FICAM souligne que les conséquences de la crise économique amplifient l’urgence d’une réponse appropriée.
Le Chiffre d’affaires des entreprises a chuté de 10% à 30%, et résultats se sont dégradés de 30 à 80%. Ceci dans un contexte où le financement du long métrage se dégrade de 37% et où le volume de production audiovisuelle a été divisé par deux.
En tout état de cause, les entreprises sont aujourd’hui à tel point fragilisées qu’il est exclu d’envisager l’avenir de la filière sans un financement externe massif de leur restructuration et de leur reconversion sociale et technique.
S’agira-t-il de ressources dédiées provenant par exemple du nouveau F.S.I. en faveur des PME ? Ou doit-on faire appel à un acte de solidarité professionnelle qui permettrait d’intégrer la reconversion des Industries techniques en prolongement des mécanismes actuellement en faveur des exploitants en cours d’élaboration sous l’égide du CNC.
Le sujet n’est pas différent. Les enjeux pour la diversité culturelle sont les mêmes.
(*) : MM. Denis Auboyer (CMC); Rémy Bommelaer (VCF), Alain Coiffier (Panavision), Angelo Cosimano (Digimage), Thierry de Segonzac (TSF), Thierry Forsans (Eclair Group), Pierre Frilley (CTM Debrie), Pierre de Rohan Chabot (Groupe Transatlantic), Jean Robert Gibard (Quinta Industries), Gilles Gaillard (Mikros Images)